Mon nom est Véronique et je suis considérée par tous ceux qui ne connaissent pas les détails de mon histoire comme l'opprobre de ma famille. Une erreur de jeunesse m'a menée dans un cercle infernal, "un nœud de vipère", comme aurait dit François Mauriac. Dans cette histoire, les uns et les autres seront peut-être jugés par le degré de gravité de leur crime, mais à la fin du récit vous verrez bien qu'aucun des acteurs ne pourra s'en tirer innocent. Mes parents, ceux de mon petit ami, ma sœur, moi... Tout le monde est coupable.
Quand j'ai rencontré Yannick, j'avais quoi, 11 ans ? A cette époque là, je ne savais même pas ce que signifiait aimer. Tout ce dont je me souviens, c'est que le grand garçon qui habitait en face de chez moi me plaisait beaucoup. Mais je ne savais comment lui dire. D'autant plus que si Yannick venait chez moi, c'était plutôt pour faire un clin d’œil à ma grande sœur, Anna. Pourtant je participais même aux combines que cette dernière mettait en oeuvre pour aller copuler avec son beau gosse.
Parfois, j'étais le prétexte pour se tirer de la surveillance très stricte de nos parents. Comme je suis la cadette de la famille, ma grande sœur utilisait mes envies d'évasion pour avoir des heures de liberté avec son prince charmant.
Trois ans passèrent, puis quatre, cinq... Et bientôt j'allais entrer dans mes 17 ans. Je n'avais toujours pas de petits copains et Anna vivait le grand amour avec Yannick. Mais Rimbaud ne pensait pas si bien dire en affirmant ceci dans le "Roman" : "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans".
L'envie de me sentir désirée primait sur tout ce qui reste. Et mes yeux étaient posés sur Yannick. Eh oui, le petit ami de ma sœur adorée était devenu ma cible. Il me le fallait à tout prix et j'étais prête à n'importe quoi pour l'enrôler. Mais il fallait user de tact et d'ingéniosité pour ne pas éveiller les soupçons d'Anna.
J'étais certes mineure, mais j'étais bien dotée par dame nature de rondeurs et de charmes irrésistibles. Je commençais par changer ma façon de s'habiller. Désormais, je mettais de petits trucs très sexy qui dévoilaient mes courbes ou laissaient entrevoir l'opulence de ma poitrine. J'attendais que Yannick se pointe sur la terrasse et depuis notre balcon, je déroulais mon opération de séduction. Parfois même, je feignais de sortir de la douche en me couvrant le torse et le bas ventre avec une petite serviette. Ces petites manœuvres ont duré cinq semaines avant que je ne remarque l'effet qu'elles avaient produit chez ma "proie". Le premier signe qui montrait Yannick n'était pas indifférent à mes techniques de chasse était sa décision de m'envoyer une demande d'amis sur Facebook, sous un autre profil. Je savais que c'était un moyen pour lui de pouvoir discuter avec moi sans laisser de traces. Si je décidais, par exemple, un jour ou l'autre d'en parler à Anna, il pouvait tout balayer d'un revers de la main en niant tout simplement être le propriétaire dudit compte. Très malin de sa part !
Mais moi, ce qui m'intéressait, c'était comment arriver à obtenir un rancard avec ce beau gosse dont ma sœur était tombée amoureuse. Quand j'ai accepté son invitation, Yannick s'est débrouillé pour me décliner son identité sans prononcer de nom. "J'ai pas fermé l’œil hier à cause ta robe rose très sexy... Et quand tu m'as fait un signe de la main, j'ai failli m'évanouir...", avait-il écrit sur la messagerie instantanée. Ainsi, je savais tout de suite qu'il s'agissait de lui.
De mon côté, je jouais les innocentes désintéressées et répondais par "Mdr (Mort de rire) !!!" ou par "Arrête de te moquer de moi beau gosse..."
Les choses commençaient à devenir sérieuses quand pendant la nuit, il trouvait un prétexte pour raccrocher avec Anna dans le but d'entrer en discussion avec moi sur Facebook. Ma sœur ne se doutait de rien. Elle me taquinait parfois quand elle se réveillait la nuit et me voyait toujours avec mon téléphone portable en train d'écrire des messages. Je riais et elle se rendormait...
Mes discussions instantanées avec Yannick devenaient de plus en plus érotiques. Il jouait sur son expérience dans le domaine du flirt pour brûler mon corps d'envie. De 00 heure à 04 heures du matin, j'étais désormais toute à lui. Peu importe si je devais somnoler en classe le lendemain. On parlait de sexe et on s'envoyait des photos carrément obscènes. J'entrais dans la douche, me prenais en photo toute nue et lui envoyais cela par Messenger. Lui, m'envoyait en retour des photos de son "engin". Mais après deux semaines d'échanges en ligne aussi chauds les uns que les autres, il fallait passer à l'étape de la pratique...
A suivre...
Par Autrui
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