Confession intime - Ce jeune marié appelle à l'aide : "Depuis que j'ai bu la potion du marabout, les filles me courent après et je suis incapable de..."

Je m'appelle Amadou et j'ai 31 ans. Je suis né dans un village du Fouta que j'ai dû quitter à l'âge de 12 ans pour venir vivre avec un de mes oncles qui est commerçant à Dakar. J'ai dû quitter l'école après mon échec à l'examen du Bfem. Il faut dire que j'ai très tôt goûté aux délices de l'argent en gérant, par intermittence, certains magasins qui appartenaient à mon oncle. Et cela m'a peu à peu éloigné du goût des études.
Il y a également le fait qu'au collège, tous mes camarades avaient décroché leur première copine, sauf moi. Aucune fille ne voulait sortir avec moi parce que j'étais bigle. Il m'arrivait même d'essuyer quelques remarques désobligeantes sur ma façon de regarder, de la part de certains camarades de classe. Et il est très difficile pour un garçon ou une fille avec ce genre d'handicap, de ne pas faire attention aux moqueries de ses propres camarades. J'étais donc blessé dans mon amour propre et dès fois la seule façon pour moi de réparer le tort était la bagarre. Et comble de l'humiliation, la plupart de mes ennemis me faisaient mordre la poussière. Les ados vivent souvent dans un monde cruel et sans pitié. Et quand j'en ai eu marre de me faire insulter et humilier, j'ai décidé tout bonnement de ne plus m'approcher des autres élèves. Il m'arrivait même de rester des jours sans venir à l'école pour ne pas avoir à subir les odieuses railleries des élèves.
Bref, j'étais presque soulagé quand après l'annonce des résultats du Bfem, mon oncle m'a proposé de venir lui épauler dans la gestion de ses magasins. Comme il n'avait jamais fait les bancs, il avait besoin de moi pour lui faire des factures et lire ses courriers. Il me laissait également souvent la gestion des caisses...

Après trois années d'apprentissage auprès de mon oncle, je commençais à maîtriser l'art de faire les affaires. Le matin, je faisais le tour de tous les magasins pour compléter le stock de marchandises et faire l'état des ventes de la veille. L'après-midi, je retournais au magasin central pour enregistrer tout dans l'ordinateur. Les choses marchaient très bien et mon oncle était super content de m'avoir à ses côtés. J'étais bien payé et après avoir envoyé à mes parents la moitié de mon salaire, je faisais les boutiques pour m'acheter les dernières chaussures à la mode et des habits très classes. Côté matériel, je n'avais plus rien à envier à personne. Mon oncle avait construit une superbe et luxueuse villa R+2 dans le quartier très chic de Sacré-Coeur 3 et j'occupais à moi seul un appartement d'une chambre, salon et salle de bain intégrée au deuxième étage.
Je suis également allé consulter un ophtalmologue pour remédier à mon handicap. Il m'a prescrit des lunettes très chers qui devraient pouvoir masquer la direction trouble de mon regard. Maintenant, il ne me manquait plus qu'une copine pour être à la hauteur des jeunes de mon âge. Je me suis dit que normalement, dans cette ville cupide, l'argent doit pouvoir solutionner mon problème. J'ai commencé à aborder des filles qui venaient faire leurs achats au magasin central. Mais mon complexe d'infériorité n'arrangeait pas les choses. Je ne savais vraiment pas comment m'y prendre pour courtiser une jeune fille et mon orgueil et ma fierté m'empêchaient d'en parler aux employés de mon oncle.

A l'approche de l'anniversaire de mes vingt-cinq ans, j'ai enfin décidé de parler de mon problème à un employé des magasins qui s'appelle Kalidou. Il habitait dans le très populaire quartier de Grand Dakar et les autres employés le décrivaient comme un Don Juan. Quand je lui ai dit que je n'avais jamais eu de petite amie dans la vie, Kalidou n'en croyait pas à ses oreilles.

- "Tu ne serais pas homosexuel par hasard ?", m'a-t-il demandé, très surpris.
- Souhan'Allah (Dieu m'en préserve). Tu es fou ou quoi ?
- Mais Amadou, tu as tout ce dont les filles rêvent : De l'argent, un bel appartement, une voiture et un chauffeur à ta disposition... Si tu n'as pas de copine, c'est parce que tu ne le veux pas.
- Tu n'as rien compris toi...
- Qu'est-ce qu'il y a à comprendre, à part que tu n'aimes pas les filles...
- Je ne sais pas parler aux filles. Je suis timide, complexé...
- N'importe quoi. T'as même pas besoin de parler, ta condition parlera pour toi. Donne-moi une minute...
Il sort son téléphone portable et compose un numéro : "Allo ! Aicha, j'ai besoin de toi où est-ce que tu es présentement ? ... hum !", Il cache le téléphone sur son dos et me chuchote doucement : "est-ce que ta voiture est disponible ?". Je lui dis oui d'un signe d'acquiescement et il continue avec l'autre au bout de la ligne : "D'accord, je t'envoie une voiture pour venir te chercher et t'emmener à Sacré Coeur 3. Ok ? A tout à l'heure..."
- Tu vas voir, c'est une très belle fille. Elle cherche un petit ami en qui elle peut avoir confiance et ça tombe bien
- Et comment ça va se passer ?
- Comment ça, "comment ça va se passer " ? Je vais vous présenter et puis je vais vous laisser discuter...
- Ok allons chez moi avant qu'elle n'arrive

Quand la voiture a stationné devant nous et que la fille a ouvert la portière, j'ai failli tomber à la renverse. Jamais je n'aurais imaginé que Kalidou parlait d'une aussi belle et charmante fille. Aicha était une jeune étudiante qui venait de Saint-Louis. Elle logeait dans une chambre à Grand Dakar avec deux de ses copines étudiantes. Et ce jour-là, après que Kalidou nous a présentés, je ne savais pas quoi lui dire vraiment. Je lui ai servi de la boisson et lui ai posé deux ou trois questions sur sa famille, ses origines, sa vie... Et puis plus rien. Après une heure passée à regarder un téléfilm sur l'écran plat qui dominait le décor de mon appartement, elle a quitté le fauteuil sur lequel elle était sagement assise pour me trouver sur le canapé. J'ai voulu reculer, mais elle s'était déjà jetée sur moi avant de mettre sa main dans mon pantalon. Pour la première fois depuis ma naissance,  je gouttais aux délices de la femme. Seulement, mon bonheur a très vite cédé la place à l'amertume et à la déception quand après l'acte sexuel, la fille m'a demandé de passer à la caisse.
- Mais de quoi tu parles Aicha ?
- Comment ça, "De quoi je parle" ? Kalidou ne t'a donc pas dit que le service n'était pas gratuit ?
- Tu es une prostituée ?
- Non, suis une étudiante qui essaie de joindre les deux bouts pour pouvoir payer le loyer, assurer le manger et le transport du mois.
J'étais sidéré. Pour ne pas provoquer un scandale dans la demeure de mon oncle, je lui ai donné 20 mille Fcfa et elle s'en est allée.
Et quand j'ai appelé Kalidou pour lui expliquer ce qui s'était passé, il m'a carrément recommandé d'utiliser mon argent pour s'offrir toutes les filles que je voulais. Mais c'était pas ce que je recherchais. Moi, je voulais une petite amie avec qui construire une relation sérieuse.

Trois semaines après mon rencard avec AichaKalidou a senti que je n'étais pas content de son service. Et comme j'étais le bras droit du patron, il a voulu se racheter. Il est venu au magasin central pour s'entretenir avec moi. Il m'a parlé d'un très grand marabout qui avait des recettes miracles pour les problèmes de coeur.
Nous nous sommes rendus chez le monsieur qui n'était pas si âgé que je le pensais. Je peux même dire qu'il était aussi jeune que nous. Notre entretien avec le marabout a duré moins d'une heure. Quand Kalidou lui a expliqué ma situation, il s'est retiré près d'un quart d'heure dans une autre pièce avant de revenir avec une bouteille de 33 centilitres contenant une potion.
- Tenez ceci, une fois chez vous buvez en trois gorgées avant d'asperger le reste sur votre lit. Les résultats viennent une semaine après l'utilisation.

Et c'était parti. Exactement comme l'avait prédit le marabout, une semaine après que j'ai utilisé la potion comme il se devait, les filles commençaient à me courir après comme les mouches s'agrippent à une mangue mûre. La situation commençait même à me dépasser. Elles me pourchassaient jusque dans mon lieu de travail et mon oncle piquait souvent une colère noire en voyant ces "vautours", comme il les appelait, tourner autour de moi.
Cependant, la potion du marabout avait provoqué un effet inverse. Je ne ressentais rien pour ces jeunes filles, pourtant plus belles et plus charmantes les unes les autres. Je les expulsais toutes les unes après les autres, parce qu'elles me répugnaient. Bref, j'étais incapable d'aimer ou même de désirer une fille.
Mon oncle décida alors de me marier à l'une de mes cousines qui était au village. Une très belle fille du nom d'Aminata. Il appela mes parents qui lui donnèrent leur aval. Moi, je n'avais pas mon mot à dire. Le mariage fut scellé et mon épouse quitta le village pour me rejoindre à Dakar.
Mon problème reste que je suis incapable de désirer une fille depuis que j'ai bu cette satanée potion du marabout. J'ai expliqué ça à Kalidou et nous sommes retournés chez lui pour qu'il trouve un remède, mais il avait déménagé.
Les filles continuent de me courir après et je suis incapable de consommer mon propre mariage depuis trois mois... Aidez-moi Svp !
Par Autrui